Chanteuse

Senlimo

Spectacle « Nous sommes des oiseaux »
chants d’exil et de migrations

La musique est sans doute l’art le plus migrateur qui soit. Peut-être les musiciens ont-ils encore dans leurs gènes quelque chose des oiseaux…

Au départ, il y a eu cette envie de redécouvrir les mélodies du pourtour méditerranéen, de réharmoniser la vie chantée au sud de l’Europe. Les Bottines, quatuor vocal féminin, s’étaient engagées dans cette voie qui leur a fait brasser les chants de bien des pays à l’origine de la civilisation occidentale. Comme si Pénélope (multipliée par 4) était partie à la place d’Ulysse dans la grande odyssée méditerranéenne…

Au dé́part, il y a eu aussi l’envie de jouer sur des instruments exilés, avec des sonorités exotiques, excentriques… Dominique Beven et Laurent Pernice ont récolté au cours de leur carrière de musiciens un bon nombre d’instruments du monde entier. Non pas pour faire joli, accrochés au-dessus de la cheminée, mais pour en respirer toute l’étrangeté. Pour les faire chanter, eux aussi, sur des airs peu communs.

Et puis, au départ, il y a eu la rencontre, comme il est de mise habituellement dans la musique. La Méditerranée s’est élargie au monde entier (comment savoir si une goutte d’eau de mer ne vient pas de l’autre bout du monde ?) : Les Bottines + Beven/Pernice = SenLimO, qui signifie « sans frontières » en espéranto.

Les Bottines

Chants de méditerranéens

Au gré des âges et des rivages, quatre femmes racontent la Méditerranée. Elles empruntent les langues occitane, corse, italienne, ladino, grecque, pour célébrer l’amour, le travail et la liberté.
La Méditerranée, creuset de rencontres et d’échanges où la langue se fait poésie et chante haut et fort ! 

Les univers musicaux des Bottines se mêlent et naviguent avec vous en Mare Nostrum. Leurs chants portent la mémoire des êtres et d’instants de vie. Eau, vin, fraîcheur d’un soir… Luttes de femmes, espérances de terres fertiles…Amours sombres ou lumineuses. Les Bottines témoignent en polyphonie d’exils et de voyages et vous offrent un répertoire de chants populaires et traditionnels revisités.

Avec Lise Massal, Isabelle Miard, Julie Charpentier, Muriel et Joelle Fendiklian puis Déborah Nabet.

Isoke

Une rencontre coup de cœur

En 2024, la réalisatrice québécoise Helen Doyle achève son long-métrage documentaire “Au lendemain de l’Odyssée”. Ce film choral retrace les parcours bouleversants de jeunes femmes nigérianes arrivant seules en Italie après un périple dantesque, en quête d’un avenir meilleur. Victimes de traite humaine et de violences sexuelles, elles témoignent, dans une approche qui refuse le sensationnalisme pour mieux porter la dignité des voix recueillies. À travers ces récits d’accueillance, le film ouvre une réflexion profonde sur la migration et l’altérité — cette véritable rencontre avec l’Autre.

Alors qu’elle travaille sur la bande originale, Helen découvre sur YouTube l’interprétation par Lise du chant italien Amara terra mia. Elle a un coup de cœur immédiat pour cette voix  et l’émotion qu’elle porte. Elle contacte Lise pour lui proposer de prêter sa voix à l’ouverture du film.

De cette rencontre naît un nouveau chemin. Le chant est réécrit pour s’accorder au propos du film : c’est la plume de l’auteur italien Pier Mario Giovannone qui donne corps à cette nouvelle version. Ainsi naît Isoké, un chant inédit, qui fera également l’objet d’un petit clip réalisé par l’équipe du film.

Duo Lune et l’autre

C’est avec Florence Boué-Croisy que Lise Massal met un premier pied dans le répertoire des chants traditionnels, en découvrant La Maison du Chant et la chorale que Florence y anime : Babelika… elle y chant pendant 2 ans, et puis rapidement, une connexion relie les deux chanteuses, une même approche intuitive et ancrée, une joie commune… Florence propose à Lise de la rejoindre sur un premier projet, puis elle décident ensemble de monter un répertoire mettant en lumière le répertoire des berceuses et chants du soir… un répertoire plus complexe et varié qu’on ne l’imagine, et dont elles explorent les ombres et les lumières avec une complicité savoureuse…

Chants du confinement

En 2020, le premier confinement lié à la pandémie de Covid-19 bouleverse le quotidien de millions de Français… Chacun réinvente ses repères, son quotidien … Très vite, Lise chante au balcon, puis commence à jouer avec sa voix en créant des vidéos où la polyphonie s’invente non pas à plusieurs, mais avec soi-même.

Ces petits chants faits maison, souvent improvisés, sont publiés tels quels – avec leurs élans sincères, leurs fragilités aussi – sur sa page Facebook, sous forme de rendez-vous réguliers. Ils rencontrent un accueil inattendu, touchant le cœur de nombreux auditeurs.

À découvrir ici : YouTube – Chants du confinement

Lors du deuxième confinement, Lise initie une reprise collective de « Danser Encore » de HK, réunissant plusieurs artistes marseillais autour d’un message d’espoir et de résistance joyeuse. La vidéo devient virale et traverse les frontières.

À voir ici : Danser Encore – version marseillaise